Le culte grandiose de Kali, la Mère, son incomparable symbolisme, ses litanies et ses chants, embrasse l'âme de l'univers qu'il glorifie comme aucune conception religieuse ne le fit jamais. La terrifiante déesse sème la peste et les pires ravages sur ses pas, tout en accordant sa grâce et sa clémence à ses enfants assez hardis pour soulever l'horrible masque derrière lequel elle se cache la figure. Ceux-là retrouveront les traits radieux qui ont enchanté leur enfance. La sublime conception de Kali, (...) la Mère, découle d'une philosophie moniste qui s'écarte pourtant sensiblement de la philosophie Védanta de Shankara. Tous deux partent, il est vrai, de la même idée. Ils admettent l'un et l'autre une substance une, indivisible et éternelle, que les Védantins appellent Brahma et les adorateurs de Kali, la Mère, Siva. Mais il y a divergence quant aux manifestations. Pour Shankara il n'y a qu'illusion. Il tranche le lien qui rattache le phénomène à l'absolu. Il se demande qui a pu susciter l'apparence. Mais, l'absolu étant la vérité même, il n'a pu engendrer l'apparence pas plus que la lumière n'aurait pu engendrer l'obscurité. Qu'y avait-il donc de commun entre les Brahmas et Maya? A première vue il semble qu'il n'y a aucun rapport. Pour Shankara il n'était besoin d'aucune relation, puisque Maya n'existe pas en réalité et que le monde n'est que mirage. Le monde n'existe que pour l'esprit qui est lui-même sujet aux hallucinations. Adorer la Mère, c'est accepter l'univers dans ses aspects les plus terrifiants. Cette philosophie est diamétralement opposée au christianisme dans son culte du Dieu d'amour, du Père plein de miséricorde. Le christianisme enseigne que tout se fait pour notre bien, tandis que pour les adorateurs de Kali, l'univers est féroce et hostile à l'homme, qui avant tout doit se montrer supérieur aux événements. Mais Kali n'est pas seulement la destructrice. Si elle démolit inexorablement toutes les formes vitales qui ont fait leur temps et qui se détériorent, elle en crée au fur et à mesure des nouvelles. C'est dans cette conception de la Mère qu'il faut chercher tout d'abord le mystère de l'esprit indien. Dans son essence la plus intime la mère du monde est l'absolu, est Siva même. Comme telle elle représente la connaissance, l'entité et la joie absolues. Pour les adorateurs de Kali les mots Mantram Saham (je suis elle) renferment la clef de la vie et dissipent crainte et tristesse. (shrink)

Notre époque, traversée de courants mystiques, manifeste un intérêt tout particulier pour les idées du neo-platonicien Plotin. Pour le platonicien l'univers participe à l'idée. Platon considérait les choses comme le reflet de l'idée, ce que Plotin se refusait à admettre. La diversité dont la vie fait preuve atteste son inépuisable richesse, et si les choses dans leur état particulier sont imparfaites et défectueuses, c'est que chaque chose représente sa particularité d'une façon imparfaite. Le dualisme platonicien se retrouve chez Plotin; à (...) côté du monde de l'erreur et de l'apparence il situe celui de la vérité et de la réalité. Mais l'ordre des deux mondes étant différent, nécessairement les catégories qui y règnent diffèrent. Contrairement au monde du temps et de l'espace, où tout est désaccord et combat, l'accord et l'harmonie règnent dans le monde de l'idée. D'après Platon l'idée de l'être implique l'idée du repos. Pour Plotin le mouvement et le repos ne sont pas incompatibles. Il y a encore un point de divergence entre les deux philosophes. Tandis que Platon conçoit le bien comme idée, Plotin le superpose au monde des idées et l'en sépare. A l'oppossé du maître il n'était pas dualiste mais moniste. La conception platonicienne du bien est purement éthique, c.a.d. humaine, la conception de Plotin est plus cosmique. L'univers lui apparaît comme une trinité: le monde sensoriel, le monde idéal et l'unité suprême, et il leur découvre une base commune. Tout en admettant l'imperfection du monde, Plotin nie qu'il soit mauvais et méprisable. Il se tourne contre les Gnostiques chrétiens qui prêchent le mépris du monde, et s'oppose vigoureusement aux doctrines qui font des jouissances sensuelles l'unique but de la vie. L'exercice de la vertu n'est autre chose que le moyen de s'unir à Dieu. Pour Plotin la vertu n'est donc pas une fin en elle-même, mais elle est subordonnée à un but qui la dépasse. (shrink)

Le culte grandiose de Kali, la Mère, son incomparable symbolisme, ses litanies et ses chants, embrasse l'âme de l'univers qu'il glorifie comme aucune conception religieuse ne le fit jamais. La terrifiante déesse sème la peste et les pires ravages sur ses pas, tout en accordant sa grâce et sa clémence à ses enfants assez hardis pour soulever l'horrible masque derrière lequel elle se cache la figure. Ceux-là retrouveront les traits radieux qui ont enchanté leur enfance. La sublime conception de Kali, (...) la Mère, découle d'une philosophie moniste qui s'écarte pourtant sensiblement de la philosophie Védanta de Shankara. Tous deux partent, il est vrai, de la même idée. Ils admettent l'un et l'autre une substance une, indivisible et éternelle, que les Védantins appellent Brahma et les adorateurs de Kali, la Mère, Siva. Mais il y a divergence quant aux manifestations. Pour Shankara il n'y a qu'illusion. Il tranche le lien qui rattache le phénomène à l'absolu. Il se demande qui a pu susciter l'apparence. Mais, l'absolu étant la vérité même, il n'a pu engendrer l'apparence pas plus que la lumière n'aurait pu engendrer l'obscurité. Qu'y avait-il donc de commun entre les Brahmas et Maya? A première vue il semble qu'il n'y a aucun rapport. Pour Shankara il n'était besoin d'aucune relation, puisque Maya n'existe pas en réalité et que le monde n'est que mirage. Le monde n'existe que pour l'esprit qui est lui-même sujet aux hallucinations. Adorer la Mère, c'est accepter l'univers dans ses aspects les plus terrifiants. Cette philosophie est diamétralement opposée au christianisme dans son culte du Dieu d'amour, du Père plein de miséricorde. Le christianisme enseigne que tout se fait pour notre bien, tandis que pour les adorateurs de Kali, l'univers est féroce et hostile à l'homme, qui avant tout doit se montrer supérieur aux événements. Mais Kali n'est pas seulement la destructrice. Si elle démolit inexorablement toutes les formes vitales qui ont fait leur temps et qui se détériorent, elle en crée au fur et à mesure des nouvelles. C'est dans cette conception de la Mère qu'il faut chercher tout d'abord le mystère de l'esprit indien. Dans son essence la plus intime la mère du monde est l'absolu, est Siva même. Comme telle elle représente la connaissance, l'entité et la joie absolues. Pour les adorateurs de Kali les mots Mantram Saham (je suis elle) renferment la clef de la vie et dissipent crainte et tristesse. (shrink)

Notre époque, traversée de courants mystiques, manifeste un intérêt tout particulier pour les idées du neo-platonicien Plotin. Pour le platonicien l'univers participe à l'idée. Platon considérait les choses comme le reflet de l'idée, ce que Plotin se refusait à admettre. La diversité dont la vie fait preuve atteste son inépuisable richesse, et si les choses dans leur état particulier sont imparfaites et défectueuses, c'est que chaque chose représente sa particularité d'une façon imparfaite. Le dualisme platonicien se retrouve chez Plotin; à (...) côté du monde de l'erreur et de l'apparence il situe celui de la vérité et de la réalité. Mais l'ordre des deux mondes étant différent, nécessairement les catégories qui y règnent diffèrent. Contrairement au monde du temps et de l'espace, où tout est désaccord et combat, l'accord et l'harmonie règnent dans le monde de l'idée. D'après Platon l'idée de l'être implique l'idée du repos. Pour Plotin le mouvement et le repos ne sont pas incompatibles. Il y a encore un point de divergence entre les deux philosophes. Tandis que Platon conçoit le bien comme idée, Plotin le superpose au monde des idées et l'en sépare. A l'oppossé du maître il n'était pas dualiste mais moniste. La conception platonicienne du bien est purement éthique, c.a.d. humaine, la conception de Plotin est plus cosmique. L'univers lui apparaît comme une trinité: le monde sensoriel, le monde idéal et l'unité suprême, et il leur découvre une base commune. Tout en admettant l'imperfection du monde, Plotin nie qu'il soit mauvais et méprisable. Il se tourne contre les Gnostiques chrétiens qui prêchent le mépris du monde, et s'oppose vigoureusement aux doctrines qui font des jouissances sensuelles l'unique but de la vie. L'exercice de la vertu n'est autre chose que le moyen de s'unir à Dieu. Pour Plotin la vertu n'est donc pas une fin en elle-même, mais elle est subordonnée à un but qui la dépasse. (shrink)

The present study applies a new method for investigating dynamic unconscious processes. The method consists of selection of words from patient interview and test protocols that in the clinicians' judgments capture the patients' conscious symptom experience and the hypothetical unconscious conflict related to the symptom, subliminal and supraliminal presentation of these words, signal analysis of event-related potentials obtained to the word presentations. Eight phobics and three patients suffering from pathological grief reactions served as subjects. A time-frequency ERP analysis revealed that (...) subjects' ERPs classified the unconscious conflict words better subliminally than supraliminally, while the reverse was true for the conscious symptom words = 2.82, p = .011). The relationship between frequency and latency revealed a similar mirror image pattern for the unconscious conflict and conscious symptom words . This method demonstrated that objective, brain-based evidence for unconscious conflict can be obtained. (shrink)

This innovative volume attempts to bridge the theoretical gulf between the two approaches by providing objective evidence for unconscious conflict in...

Adaptive management is commonly identified as a way to address situations where ecological and social uncertainty exists. Two discourses are common: a focus on experimentation, and a focus on collaboration. The roles of experimental and collaborative adaptive management in contemporary practice are reviewed to identify tools for bridging the discourses. Examples include broadening the scope of contributions during the buy-in and goal-setting stages, using conceptual models and decision support tools to include stakeholders in model development, experimentation using indicators of concern (...) to stakeholders, an experimental focus that reflects the level of statistical confidence required by management, and the engagement of stakeholders in data interpretation so that those affected by management outcomes can learn and adapt accordingly. In this context, a framework of questions that managers can use to reflect on both ecological and social uncertainties as they relate to individual management contexts is proposed. (shrink)

Significant research has been devoted to detecting people in images and videos. In this paper we describe a human de- tection method that augments widely used edge-based fea- tures with texture and color information, providing us with a much richer descriptor set. This augmentation results in an extremely high-dimensional feature space (more than 170,000 dimensions). In such high-dimensional spaces, classical machine learning algorithms such as SVMs are nearly intractable with respect to training. Furthermore, the number of training samples is much (...) smaller than the dimensionality of the feature space, by at least an order of magnitude. Finally, the extraction of features from a densely sampled grid structure leads to a high degree of multicollinearity. To circumvent these data characteristics, we employ Partial Least Squares (PLS) analysis, an effi- cient dimensionality reduction technique, one which pre- serves significant discriminative information, to project the data onto a much lower dimensional subspace (20 dimen- sions, reduced from the original 170,000). Our human de- tection system, employing PLS analysis over the enriched descriptor set, is shown to outperform state-of-the-art tech- niques on three varied datasets including the popular INRIA pedestrian dataset, the low-resolution gray-scale Daim- lerChrysler pedestrian dataset, and the ETHZ pedestrian dataset consisting of full-length videos of crowded scenes. (shrink)

Eric Olsen argues from the fact that we once existed as fetal individuals to the conclusion that the Standard View of personal identity is mistaken. I shall establish that a similar argument focusing upon dead people opposes Olson’s favored Biological View of personal identity.

In this paper we examine the study of minerals from the Renaissance to the early nineteenth century in the light of the work of Michel Foucault on the history of systems of thought. In spite of a certain number of theoretical problems, Foucault's enterprise opens up to the historian of science a vast terrain for exploration. But this is the place neither for a general exegesis nor for a general criticism of his position; our aim here is the more modest (...) one of taking certain points from Foucault's study,The order of things, and seeing how far they can be extended into an area not explicitly considered in that work. (shrink)

Two recent papers by Michael Burke bearing upon the persistence of people and commonplace things illustrate the fact that the quest for synchronic ontological economy is likely to encourage a disturbing diachronic proliferation of entities. This discussion argues that Burke's promise of ontological economy is seriously compromised by the fact that his proposed metaphysic does violence to standard intuitions concerning the persistence of people and commonplace things. In effect, Burke would have us achieve synchronic economy (rejection of coincident entities) by (...) postulating strongly counterintuitive transtemporal claims of numerical diversity. The argument is made that the price of Burkean economy is too high. (shrink)

Two recent papers by Michael Burke bearing upon the persistence of people and commonplace things illustrate the fact that the quest for synchronic ontological economy is likely to encourage a disturbing diachronic proliferation of entities. This discussion argues that Burke’s promise of ontological economy is seriously compromised by the fact that his proposed metaphysic does violence to standard intuitions concerning the persistence of people and commonplace things. In effect, Burke would have us achieve synchronic economy (rejection of coincident entities) by (...) postulating strongly counterintuitive transtemporal claims of numerical diversity. The argument is made that the price of Burkean economy is too high. (shrink)

Two recent papers by Michael Burke bearing upon the persistence of people and commonplace things illustrate the fact that the quest for synchronic ontological economy is likely to encourage a disturbing diachronic proliferation of entities. This discussion argues that Burke’s promise of ontological economy is seriously compromised by the fact that his proposed metaphysic does violence to standard intuitions concerning the persistence of people and commonplace things. In effect, Burke would have us achieve synchronic economy (rejection of coincident entities) by (...) postulating strongly counterintuitive transtemporal claims of numerical diversity. The argument is made that the price of Burkean economy is too high. (shrink)

Four non-Cartesian conceptions of a person are considered. I argue tor one of these, a position called animalism. I reject the idea that a (human) person coincides with, but is numerically distinct from, a certain human animal. Coinciding physical beings would both be psychological subjects. I argue that such subjects could not engage in self-reference. Since self-reference (or the capacity tor self-reference) is a necessary condition for being a person, no physical subject coincident with another such subject can be a (...) person. I take all of this to support the view that we (human persons) are identical with human animals. (shrink)

A non-epistemological history of historical epistemology Content Type Journal Article DOI 10.1007/s11016-010-9501-5 Authors W. R. Albury, School of Humanities, University of New England, Armidale, NSW 2351, Australia Journal Metascience Online ISSN 1467-9981 Print ISSN 0815-0796.